Camper ou l'expérience de la vie précaire au grand air par Olivier Sirost

Olivier Sirost nous explique dans ses essais sur le camping que camper prend de nos jours la valeur d’un héritage. Les origines du camping ont été vulgarisées par le cinéma. Dans bon nombre de films d’aventure de notre époque, l’on voyait la représentation des modes de vie des campeurs, l’expérience de la vie sauvage plutôt rude comparée à ceux du camping familial qui relève davantage d’un plaisir plus confortable et plus actuel. Quoi qu’il en soit, le camping est avant tout caractérisé par un mode de vie marqué par le voyage bien qu’il puisse être spécifié par des attraits plus bourgeois, ou encore qu’il se démarque par le goût du vagabondage et le nomadisme. En clair, le camping représente, en soi, tout un style de vie.

Le camping : une autre façon de passer ses vacances

Se libérer du rythme de vie borné au quotidien, s’isoler dans la nature, voilà les mots clés qui viennent à l’esprit lorsqu’il s’agit d’aller camper. En effet la pure évasion que nous offre cette activité se présente comme le meilleur moyen de se relaxer en tournant le dos au traintrain opprimant de la ville et du quotidien. L’aventure étant à portée de main, toutes les retombées positives de l’adrénaline à foison sont assurées. Une santé de fer, une bonne humeur à toute épreuve et une imagination plus débordante de jour en jour sont autant de résultats garantis à ceux qui prennent l’option du camping. Selon certaines études, il apparait même que cette activité se classerait même en second parmi les modes d’hébergement concurrençant l’hôtellerie en plein air pour les français.

Evolution du camping

Dans ses débuts, le camping consistait à s’adonner à des aspects précaires caractérisés par un esprit aventureux. Aussi, la règle principale résidant dans le fait de quitter le confort de tous les jours pour vivre les dures épreuves réservées par mère nature. De nos jours, pourtant, l’on peut dire que l’on assiste à tout l’opposé de ce qu’il en était dès lors. L’utilisation des caravanes plus luxueuses marquent définitivement la fin de l’époque des tentes. La pratique se veut de moins en moins aventureuses. Aussi, la présence de plusieurs toiles entremêlés et du rassemblement massif sur les aires de vacances ne favorisent plus la totale isolation ni l’écho du silence de la nature.

En définitive, la pratique du camping n’est en réalité qu’une expérience éphémère. L’on y prend goût que si l’on est sûr qu’elle sera marquée d’une fin. Ainsi, le plus important derrière ces formes idéalisées du camping, tel que le retour à la vie sauvage, c’est surtout les sensations et l’expérience qu’il procure soit une formation authentique encourageant à la fraternité, la solidarité à travers les scouts. La sensation de fragilité, d’instabilité temporaire induit à bâtir sa vie plus solidement d’où la nécessité de cette expérience précaire.